L'accord de libre-échange inter-africain est entré en vigueur officiellement, en ce début 2021, conformément aux engagements pris par les Etats ayant signé et ratifié le texte de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
La ZLECAF est une zone géographique dans laquelle les biens et les services circulent sans restriction entre les Etats membres de l’Union Africaine (UA).
Avec un marché de 1,2 milliards de personnes, d'une valeur de 3000 milliards USD et un Produit intérieur de 2500 milliards USD, il est attendu que les potentialités et les capacités économiques du Continent connaissent une exploitation optimale grâce aux flux commerciaux intra-continentaux qui devront avoisiner les 52% au lieu du taux actuel.
Actuellement, les échanges entre nations africaines ne représentent que 16% de leur total, tandis qu’en Europe et en Asie, le taux dépasse largement 60%.L'objectif de l'Union africaine est donc de faire progresser ces échanges pour créer davantage de richesses.
Signé par 54 pays africains et ratifié jusqu'à présent par 34 pays, il sera procédé à travers l’accord de la création de la Zlecaf, à l'annulation progressive des tarifs douaniers dans le commerce interafricain à hauteur de 90% des taxes douanières sur une durée de 5 ans pour les pays en développement et 10% pour les pays africains les moins développés, et ce à partir de ce janvier 2021.
Les 10% restants représentent les produits sensibles, dont un taux de 7% qui sera libéralisé progressivement durant 10 ans pour les pays membres en voie de développement et 3% pour les pays membres les moins développés, ce qui constitue un avantage important pour la protection du produit national.
Le taux de 3% des clauses des tarifs douaniers est exclu de la libéralisation tarifaire, soit l'équivalent de 491 tarifs.
Pour rappel, l’accord portant création de la ZLECAF a été signé lors de la 10e session extraordinaire du Sommet des chefs d'Etat et de Gouvernement en mars 2018 à Kigali (Rwanda).
L’Algérie qui a été parmi les premiers pays à ratifier cet accord a réaffirmé récemment par le biais du Premier ministre, Abdelaziz Djerad que la Zlecaf constituait pour elle "un choix stratégique".
Intervenant lors la 13e Session extraordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de Gouvernement de l’UA tenue décembre dernier, en visioconférence, M. Djerad avait déclaré que "pour l'Algérie, la Zlecaf est un choix stratégique, exigeant une conjugaison des efforts pour aller de l'avant dans la concrétisation des objectifs de développement de notre continent et de nos pays, et la consolidation de la paix et de la sécurité, étroitement liée aux progrès du développement économique".
L’Algérie a également souligné la nécessité de consentir davantage d'efforts pour aplanir les difficultés qui persistent et régler les questions en suspens.Ces difficultés ont trait notamment, aux règles d'origine, aux tarifs douaniers et aux listes d'engagements relatifs au commerce de services.
Le Premier ministre, avait, dans ce sens, souligné l'adhésion de l'Algérie au consensus enregistré au niveau des instances de négociation, concernant les questions en suspens en lien avec les règles d'origine.
Il avait également assuré que "l'élaboration des offres tarifaires du commerce des biens et des services et des offres préliminaires des secteurs prioritaires pour le commerce de services algérien, est en voie de finalisation".
Actuellement, le volume des échanges commerciaux algériens avec la Zlecaf ne dépassant pas 3 % du total des échanges. L'Algérie occupe la 20ème place du total des pays fournisseurs du continent, soit 0,4% du total des importations du continent africain.
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