L'élaboration d'une stratégie nationale de lutte contre le blanchiment d'argent, en impliquant les institutions nationales concernées, et la mise en place d'un comité national de coordination, ...
ont été soulignés mercredi à Alger par les participants à une journée d'étude sur la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
A l'issue des travaux de cette journée organisée par l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption, les intervenants ont mis l'accent sur la nécessité de privilégier les approches basées sur les risques, en établissant des cartographies des risques afin de déterminer les transactions les plus soupçonnées, les pays à risque, le profil des clients et les opérations à surveiller.
Ils ont plaidé également pour l'amélioration des mesures de vigilances prises par les établissements financiers et l'intégration des recommandations du groupe d'action financière (GAFI) dans la gestion des transactions financières.
De plus, ils ont appelé à étendre l'obligation de déclaration de soupçon à d'autres acteurs à l'instar des promoteurs immobiliers, des services fiscaux de l'enregistrement et des services des domaines national chargés de la publication des actes, et la sensibilisation des institutions non financières sur l'importance de l'établissement des déclarations de soupçon.
Les intervenants ont recommandé, entres autres, l'interdiction aux notaires d'admettre dans les actes la mention "versé en dehors du cabinet notarial", et la nécessité absolue pour tous les intervenants dans la lutte contre le blanchiment d'argent de se mettre au diapason des techniques très complexes utilisées par les auteurs de crimes notamment à l'international (au niveau des paradis fiscaux et des sociétés off-shore).
Ils ont appelé au renforcement de la coopération internationale et l'échange des informations avec, notamment le recours aux nouvelles technologies de l'information et de la communication.
Dans le même sillage, ils ont mis l'accent sur l'impérieuse nécessité de lutter contre l'économie informelle et l'utilisation du CASH dans les transactions commerciales au delà d'un certain seuil.
Cette journée d'étude a été organisée sous l'angle de l'approche fondée sur les risques en direction des professionnelles des secteurs financiers (banques et assurances), de l'administration, des organes de contrôle ainsi que des fonctions libérales concernées par la thématique de la lutte contre le blanchiment d'argent.
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