Un nouveau produit financier permettant aux investisseurs de contracter des crédits via la Bourse d’Alger en parfaite concordance avec les préceptes de la chariâa est désormais proposé aux entreprises,...
a-t-on appris mercredi à Oran du Directeur général de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (COSOB).
"Les entreprises désireuses de contracter des crédits, conformes à la chariâa, peuvent se rapprocher de la COSOB pour préparer leurs dossiers", a indiqué Hakim Berrah dans une déclaration à la presse, en marge d’une journée d’étude régionale sur "L’introduction en bourse pour la PME", organisée par la Bourse d’Alger.
"Le lancement de ce nouveau produit commence à peine à attirer des entreprises", a indique M. Berrah, expliquant que ce peu d’engouement est le résultat de plusieurs paramètres.
L’obligation d’une gestion totalement transparente pour les entreprises adhérentes "dissuade beaucoup de gérants de ces établissements qui doivent fonctionner suivant les normes sur tous les plans", a-t-il souligné.
"Etre coté en bourse offre bien des avantages, dont la crédibilité notamment", a affirmé le DG de la COSOB, déclarant que "l’adhésion à la bourse est garante d’une gestion transparente qui ouvre des opportunités de partenariat aux entreprises étrangères qui préfèrent se lier avec les entreprises algériennes cotées en bourse".
"Les PME peuvent, par ailleurs, avoir d’autres avantages comme la possibilité de contracter des financements bancaires, ainsi que des opportunités d’investissement, a souligné, pour sa part, le Directeur général de la Bourse d’Alger", Benmouhoub Yazid.
Le nombre des PME cotées à la bourse d’Alger se compte sur les bouts des doigts, cinq exactement. La sixième, une entreprise oranaise, sera introduite la semaine prochaine, a-t-il fait remarquer, estimant que le manque d’engouement s’explique par une certaine "fermeture" de la PME algérienne sur elle-même.
"La PME algérienne est généralement une entreprise familiale et l’ouverture de son capital s'avère ainsi difficile", a-t-il relevé.
La Bourse d’Alger comprend quatre marchés. Le marché principal réservé aux actions émises par les grandes entreprises, dont le capital minimum libéré est de 500 millions DA. Le marché PME réservé aux actions émises par les petites et moyennes entreprises où la condition de capital minimum n’est pas exigée et, le marché de blocs des obligations émises par l’Etat et le marché des obligations.