La Cellule de traitement du renseignement financier (CTRF), relevant du ministère des Finances a reçu pas moins de 1.300 déclarations de soupçon relatives au blanchiment d'argent entre 2017 et 2018, ...
émanant de différentes instances et établissements financiers, a indiqué mercredi à Alger le président de la CTRF, Abdenour Hibouche.
S'exprimant à l'occasion d'un atelier de travail sur "les recommandations et les mécanismes de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme", organisé par l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), M. Hibouche a précisé que les déclarations de soupçon concernent des soupçons de blanchiment d'argent et d'autres soupçons non liés au blanchiment d'argent, ajoutant que si le cas de soupçon est confirmé, le dossier est transmis à la justice qui se prononcera sur l'affaire.
Le même responsable a affirmé que la CTRF reçoit des déclarations de soupçon émanant d'établissements financiers, à l'instar des banques, et d'établissements non financiers tels que les notaires, les huissiers de justice, les avocats et les commissaires aux comptes, soulignant que ces derniers sont dans l'obligation de signaler à la CTRF tous les cas de soupçon.
Concernant la restitution des deniers détournés à travers le blanchiment d'argent, l'orateur a indiqué que cette mission ne relevait pas des prérogatives de la CTRF, mais de celles de la justice qui traite ce genre de dossier.
Pour ce qui est du nombre des déclarations de soupçon enregistrées chaque année, M. Hibouche a dit qu'au premier semestre de chaque année, pas moins de 500 à 600 déclarations de soupçon relatives au blanchiment d'argent sont enregistrées, ajoutant que le même nombre a été enregistré durant le premier semestre 2019.
Cette journée d'étude sur "la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme" a été organisée par l'ONPLC, à travers une approche fondée sur les risques, au profit des professionnels des différentes institutions financières (banques et compagnies d'assurance), des secteurs administratifs, des instances de contrôle ainsi que des différents établissements concernés par cette question.