Cinq (5) PME privées ont déposé récemment leurs dossiers au niveau de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de bourse (COSOB) pour intégrer la Bourse d’Alger, a indiqué le président de cette commission, M A. Berrah

"Nous avons cinq PME privées, activant dans l’industrie, la technologie et l’agro-alimentaire, qui ont déposé leurs dossiers au niveau de la Cosob", a déclaré M. Berrah à la presse en marge d’un atelier technique de formation sur la conformité des institutions financières.

Parmi ces cinq sociétés, l’une est spécialisée dans la production et l’exportation de produits agricoles, alors que l'autre active dans le traitement des eaux usées, selon le même responsable.

En novembre 2018, l’entreprise algérienne AOM Invest, spécialisée dans le tourisme thermal, a été la première société de statut PME à avoir obtenu le feu vert de la Cosob pour s’introduire à la Bourse d’Alger qu'elle avait effectivement intégré en décembre dernier, selon le même responsable.

Après vingt ans d’existence, la Bourse d’Alger ne compte actuellement, dans son portefeuille, que six (6) titres que sont Saidal, El Aurassi, Alliance Assurances, NCA Rouiba,  Biopharm et AOM Invest, avec une capitalisation boursière légèrement  supérieure à 40 milliards DA, et un encours des obligations du Trésor autour de 400 milliards DA.


Lors de l’atelier, qui a regroupé les responsables d’institutions de régulation et de contrôle financier (Cosob, Banque d’Algérie, Cellule de traitement et de renseignement financier), les participants ont mis l’accent sur la nécessité de désigner un responsable chargé du contrôle de la conformité au sein de chaque institution financière.

"Les banques et les intermédiaires en opération de Bourse (IOB) doivent être en conformité avec les standards internationaux ainsi qu’avec la législation algérienne pour pouvoir participer activement à la mission de contrôle des flux financiers", a souligné M. Berrah.

Pour qu’elles puissent détecter toute fraude, ces institutions financières doivent surtout "faire preuve d’un degré élevé de vigilance", a-t-il insisté.

De son côté, le président de la Cellule de traitement et de renseignement financier (Ctrf), Abdenour Hibouche, a relevé que les institutions financières algériennes ont beaucoup avancé en matière de conformité de leurs méthodes de contrôle avec les standards internationaux. Ce qui facilite à un organe comme la CTRF sa mission de contrôle financier, a-t-il ajouté.

Grâce aux mesures de vigilance de la Banque d’Algérie, basées sur une approche de risque, l'acquisition d'outils spécifiques de détection des infractions ainsi que les actions de formation du personnel, "les banques font preuve davantage d'efforts pour mieux cibler leurs déclarations de soupçons, en privilégiant la qualité (soupçons avérés) plutôt que la quantité (les gros montants)", a-t-il soutenu.

A noter que la Ctrf reçoit de la part des banques et établissements financiers des "déclarations de soupçon", et de la part de la Banque d'Algérie, des Douanes et de la Direction générale des impôts (DGI) des "rapports confidentiels" signalant tout flux financier douteux.

Les informations reçues par la CTRF sont enregistrées, analysées, traitées et font l’objet d’une pré-enquête à travers des correspondances adressées aux institutions nationales concernées dans le cadre du partage d’informations et de la coordination nationale, et éventuellement étrangères.

Lorsque le soupçon est avéré, les informations reçues font l’objet d’un traitement judiciaire par la transmission du dossier aux autorités judicaires concernées.

Interrogé par l’APS sur le nombre des déclarations de soupçon transmises à la CTRF en 2018, M. Hibouche a indiqué qu’il s’agit de près de 1.300 dossiers, soit le même volume enregistré en 2017. 
 

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